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Rencontre avec Chloé Steigelmann, championne de France de Sanda et future professeure des écoles

Publié le 17 avril 2018

Chloé Steigelmann, étudiante en Master MEEF 1er degré sur le site ESPÉ de Torcy (77), professeure des écoles stagiaire et championne de France de Sanda (catégorie Honneur - de 52 kg) depuis le 7 avril dernier, témoigne de son parcours.

Chloé Steigelmann, championne de France de Sanda 2018
Chloé Steigelmann, championne de France de Sanda 2018
En quelques mots, qu'est-ce que le Sanda ?
"Le Sanda est une boxe chinoise issue du Kung-Fu Wushu (signifiant "art martial"). C’est un sport de combat qui intègre les coups de poings, les coups de pieds et les saisies-projections. En compétition, les combats se déroulent en 2 rounds gagnants de 2 minutes chacun par catégorie de poids.
Il faut porter un casque, une coquille, un protège-dents, un plastron, des protections pour tibias et pour pieds (sauf pour la classe Elite), des gants.
Contrairement aux autres sports de combats, les combats se déroulent sur une plateforme surélevée de 60 cm et non sur un ring."

Comment est née votre passion pour cet art martial ?
"J’ai toujours été sportive, et pendant longtemps j’ai pratiqué des sports collectifs (handball, football, danse). Je voulais faire un sport plus individuel, axé sur les arts martiaux, et le Sanda mélange à la fois l’esprit martial et le sport de combat. J’ai tout de suite aimé dès les premiers entrainements, il y a 2 ans.
Depuis septembre, j’évolue au sein de l’association Gong Académie [une école d’arts martiaux située à Noisy-le-Grand et Emerainville, NDLR] qui me permet de donner le meilleur de moi-même."

Avez-vous trouvé difficile de combiner la pratique sportive et l’investissement qu’elle exige avec la formation que vous suivez à l’ESPÉ ?
"J’ai 3 entraînements par semaine et 4 à l’approche des compétitions, cela demande une certaine rigueur et organisation.
Selon les périodes de l’année, ce n’est pas toujours évident avec la fatigue de combiner la pratique sportive, la formation à l’ESPE et la préparation de la classe. Cela me permet malgré tout de mieux gérer mon stress et d’être combattante dans tous ces différents aspects de ma vie."

Ce sport vous apporte-t-il un éclairage particulier sur votre futur métier de professeure des écoles ?
"Chose assez surprenante, au travers du Sanda, j’apprends à respirer, me détendre, gérer mes émotions, être lucide, avoir confiance en moi. Tout cela est bénéfique et je peux le transposer dans mon métier, à la fois en tant qu'enseignante dans ma posture et gestion de classe, mais aussi vis-à-vis des enfants. Je crois en eux comme mon coach croit en moi.
Durant cette année en tant qu'étudiante fonctionnaire stagiaire (EFS) [l'année de formation suivie par les lauréats concours, NDLR], j’ai un intervenant sportif qui assure les cours d’EPS, mais je pense pouvoir réutiliser mes connaissances dès l’apprentissage des sports d’oppositions en EPS."

Photos : © Gilles Dartiguelongue